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Dans le sillage des multiples rapprochements opérés ces dernières années par les écoles de commerce françaises, France Business School regroupera, dès la rentrée 2013, l’Escem (Tours-Poitiers), l’ESC Amiens, l’ESC Clermont et l’ESC Brest. Une fusion pleine de promesses, malgré les risques parfois pointés du doigt et inhérents à ce type de regroupement.
Après la fusion entre l'ESC Lille et le CERAM, qui a donné naissance à SKEMA Business School, après la fusion entre Bordeaux Ecole de Management et l'ESC Pau, et l'éventuel rapprochement de BEM avec Euromed, c'est au tour de l'Escem, d'Amiens, de Clermont et de Brest de se lancer dans la course aux rapprochements.
FBS : avec l'Escem , ESC Amiens, Esc Clermont, Esc Brest mais sans Pau
L’annonce a été faite le 22 mai : l’Escem, l’ESC Amiens, l’ESC Clermont et l’ESC Brest fusionneront dès septembre 2012, au sein d’une école privée associative. Alors que l’ESC Troyes et l’ESC Pau faisaient initialement partie du projet, celles-ci ont finalement décidé de s’en retirer.
L'ESC Pau a finalement décidé de se rapprocher de BEM (Bordeaux Ecole de Management), elle-même en discussions avancées avec Euromed Marseille pour former un grand groupe régional.
Les parties prenantes restantes y voient notamment un moyen, en gagnant en taille, de peser plus lourd dans un environnement devenu très concurrentiel.
Autre ambition, réaliser des économies d’échelle et faire face, ainsi, à des contraintes financières de plus en plus importantes : développement de la recherche, mise en place de partenariats, recrutement d’enseignants permanents, etc. Ces dépenses ne peuvent en effet plus être couvertes par des augmentations ni d’effectifs, ni de frais de scolarité. La fusion est dès lors considérée comme une solution à long terme, solution qui permettra en outre d’offrir à ces écoles une meilleure visibilité.
France Business School : un projet qui ne fait pas l'unanimité
Cette stratégie de rapprochement, si attendu soit-il par ses décideurs, ne fait pourtant pas l’unanimité. En cause notamment, les risques encourus du point de vue de la capacité des écoles à proposer des cursus particuliers. L’accroissement en taille, quasi nécessairement suivi d’une standardisation des enseignements, pourrait bien engendrer une perte en matière de sur-mesure. Quant au coût de la fusion elle-même, il est loin d’être négligeable !
Beaucoup d’élèves de l’Escem voient par ailleurs ce regroupement d’écoles d’un bien mauvais œil, considérant qu’il les desservira probablement en terme de « réputation de leur diplôme », leur école étant actuellement « mieux classée » que les autres parties prenantes à l’accord. Une pétition en ligne contre cette fusion avait même été lancée… mais très vite retirée.
Quoi qu’il en soit, la décision est prise : en septembre 2012, Patrick Molle prendra ses fonctions à Paris (où seront installées les compétences transversales : communication, ressources humaines, etc.) en tant que directeur de France Business School. Si les concours seront, cette année encore, spécifiques à chaque école, cela ne durera pas. Quant aux enseignements, ils feront l’objet d’un nouveau programme qui, bien qu'identique dans les 4 écoles, devrait néanmoins laisser place à des spécialisations territoriales.
