La Cour des Comptes souligne dans son pré-rapport de décembre 2012 le coût élevé des accréditations internationales.
En réponse à ce constat et afin de détailler les procédures d'attributions des labels internationaux jugées complexes, la CGE (Conférence des grandes écoles) a publié fin janvier un livre blanc intitulé "Accréditations internationales des business schools".
Cet ouvrage, initié par Bernard Belletante, président du Chapitre des écoles de management et animé par Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble est le fruit de la collaboration d'une trentaine de représentants d'Ecoles de Commerce françaises.
« L’accréditation est un chemin interculturel qui conduit une école, vers ce but auquel nous prétendons tous, vers notre obsession quotidienne : l’excellence, dans un monde complexe » explique Pierre Tapie, ancien - Président de la CGE
Ainsi depuis une quinzaine d'année les Ecoles de Management se sont lancées dans la course aux accréditations internationales car la simple reconnaissance de L'Etat n'est plus un argument suffisant et qu'elles doivent faire face à un secteur de plus en plus concurrentiel.
Ces « passeports pour l’excellence » traduisent la volonté des Ecoles de l'Enseignement Supérieur d'atteindre un niveau d'excellence académique et d’internationalisation.
Typologie des principales accréditations internationales
Lorsque l'on parle de labels internationaux on distingue :
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les accréditations institutionnelles :
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AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) |
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EQUIS (European Quality Improvement System) |
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la certification des programmes :
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AMBA (Association of Masters of Business Administration) |
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EPAS (EFMD Programme Accreditation System) |
État des lieux actuel des accréditations internationales
On constate que moins de 10% des établissements mondiaux délivrant un diplôme de management détiennent un ou plusieurs labels internationaux.
- 486 Business Schools Américaines détiennent une ou plusieurs accréditations internationales,
- 45 Business Schools du Royaume-Uni sont accréditées EQUIS, AACSB, AMBA et/ou EPAS,
- 35 Business Schools Françaises détiennent un ou plusieurs de ces labels,
- 28 Business Schools Chinoises sont labellisées.
La France, qui est le troisième pays d’accueil des étudiants étrangers, se classe donc en quatrième position des pays dont les Ecoles de Commerce sont titulaires d'au moins une accréditation internationale.
Seules 13 Ecoles de Commerce françaises font parties du cercle très fermé de la "triple couronne" en cumulant AACSB, AMBA et EQUIS :
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Atouts et enjeux stratégiques pour les Écoles de Commerce
La démarche d'accréditation internationale permet aux Ecoles de commerce :
- d'atteindre et maintenir un niveau d’excellence (en terme de la qualité de l’enseignement et la politique de recherche),
- de développer leur notoriété et leur image,
- de gagner des places dans les classements nationaux et internationaux,
- d'attirer et de recruter les meilleurs étudiants et professeurs permanents,
- d'accroître la valeur de leur diplôme sur le marché de l’emploi,
- de nouer des accords nationaux et internationaux avec d’autres écoles, des entreprises et des institutions,
- d'impliquer et fédérer l’ensemble des acteurs de l’établissement (la direction, le corps enseignant, le corps administratif mais également les étudiants et les entreprises partenaires),
- d'obtenir des financements,
- de développer le sentiment d’appartenance et de fierté de ses étudiants et de son corps enseignants.
Limites des accréditations internationales pour les Écoles
Les avantages liés à l'obtention d'une accréditation internationale sont donc indéniables mais ce processus comporte néanmoins quelques contraintes :
- la demande d’accréditation nécessite un investissement financier important,
- c'est un processus sur le long terme (il faut en moyenne 3 ou 4 ans pour obtenir une première accréditation),
- il y a un risque d’uniformisation des écoles,
- il y a un risque que l’enseignement académique soit privilégié au détriment de la formation professionnelle.
La demande de labels internationaux reste en constante augmentation, notamment du fait de la demande croissante des écoles des pays émergents, mais l’absence d’accréditations n’implique pas l’absence de qualité.
